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Le nom de Bouïgas (parfois Bouigas ou Bouligas) est très ancien et sa signification est une énigme car personne n’a encore pu trouver l’origine de cette dénomination. En provençal le verbe “bouleguer” signifie (remuer, secouer) de là à dire que l’on pourrait imaginer que Bouligas vue l’agitation de l’eau à cet endroit était à l’origine du nom Bouïgas
Bouïgas était d’abord un secteur administratif de la cité qui était divisée en quatre secteurs pour les recensements d’autrefois.
Il englobait d’abord la partie droite de la rue Raspail (ancienne rue de Villeneuve) pour aller rejoindre la rue du docteur Tallet et le quai Frédéric Mistral (quai de Villeneuve) jusqu’à la porte de Bouïgas. Puis la partie gauche de la rue Raspail jusqu’à la place de l’église, la rue de la République et le quai Jean Jaurès (ancien quai des Frères mineurs), jusqu’à la porte de Bouïgas, portait le nom de secteur des Frères mineurs.
Mais pour la population, Bouïgas était un quartier plus petit. Il comprenait le Bassin qui a toujours été un lieu très fréquenté et la partie Est des secteurs administratifs de Bouïgas et des Frères mineurs. Le quartier, tout entier dans les remparts qui entouraient l’Isle, s’étendait des deux côtés de la porte Bouïgas jusqu’à la rue Lamartine (ancienne impasse du Bonhomme dégagée au début du 19e siècle) par le quai de Villeneuve d’un côté et jusqu’à la rue Roumanille (ancienne impasse Esquicho-Mousco, dégagée au début du 19e) par la place aux Herbes et la rue Saint Honoré (aujourd’hui Voltaire). L’artère principale de Bouïgas au Moyen-Age jusqu’aux années soixante du XXe siècle, était la rue Villeneuve (Raspail), aussi importante que le rue de la République et le rue Carnot.
Les autres rues du quartier, avec celles que nous avons citées étaient comme aujourd’hui, la rue de l’Anguille, la rue de l’Écrevisse, la rue du Liron, auxquelles il faut ajouter quelques culs-de-sac et le planet qui existent toujours. Voilà le Bouïgas, tel que la population le délimitait au 19e siècle et tel que nous le connaissons aujourd’hui.
Source : Jacques Pont de Bouïgas