Cet homme de petite taille et à la voix fluette, naquit à L’Isles sur-la-Sorgue en 1899. Après l’école primaire et l’école Benoît, il devint apprenti horloger chez son oncle au n° 9 place Ferdinand Buisson. Il lui succédera juste avant la guerre.
Passionné de poésies (Pétrarque et Lamartine), il s’auto-édite, sort plusieurs livrets de poèmes et un « abrégé de l’histoire de L’Isle. »
Autour de 1935 il écrivait pour une revue littéraire, dont l’une tomba sous les yeux de Marie une professeure d’anglais. Elle décida de le rencontrer. Le rendez-vous eut lieu en gare d’Avignon.
En signe de reconnaissance chacun avait pris en main la fameuse revue. Ludovic lui a donc proposé la visite qui s’imposait, « La fontaine de Vaucluse ». D’après les dires populaires, il serait monté sur un rocher moussu, pour déclarer sa flamme ? Nul ne sait. Toujours est-il qu’il aurait glissé et serait tombé dans l’eau claire et froide de la Sorgue. L’histoire s’est bien terminée, car le mariage eut lieu le 6 août1938.
Suite à leur union, Madame Bernero enseigna au cours complémentaire de filles, rue Rose Goudard, puis à l’école Benoit.

En 1946, Ludovic s’intéressant au passé de notre ville, créa une association « Les amis du Vieux l’Isle », qui a pour but la préservation des monuments historiques et la sauvegarde du patrimoine artistique de la cité. Il recense les lieux qui méritaient d’être signalés. On détermine 26 sites sur lesquels il fait apposer par son ami Léon Ambrozane Maître maçon, les plaques peintes sur bois. Fait particulier ; au cours du chantier, un jeune l’Islois de huit ans, bien connu de tous, Monsieur Jacques Pont, a prêté main-forte à Léon.
Les interventions de Monsieur Bernero auprès de la municipalité, permirent le rétablissement de la foire de Saint-Laurent Il souhaitait égaler la St. Gilles à Cavaillon et St. Siffrein à Carpentras.
Il fut à l’origine d’un concours de peintures artistiques qui eut lieu dans une grande salle de l’école Benoit. Cette manifestation fut une réussite, de nombreux peintres y participèrent.
Je dois certainement à ces plaques qui m’intriguaient, enfant, « Joseph François de Casal », le curé Jalat, les pénitents blancs, le passage de la Reine Anne d’Autriche… », mon intérêt pour l’histoire locale.
Lucien Pinelli
Cette biographie a été diffusée dans les Chroniques de L’Isle-sur-Sorgue de mars 2023 : www.editionsduvenaissin.com.

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Les livres de recensement nous retracent ses différentes résidences à l’Isle sur la Sorgue ainsi que ses métiers :
– 1911 rue Carnot (la maison de ses parents),
– 1931 place aux herbes (aujourd’hui Ferdinant Buisson) où il exerce la profession d’horloger,
– 1936 place Ferdinand Buisson où il se déclare “homme de lettres”,
– 1954 9 rue Pasteur où il se déclare comme journaliste.

Recherches : Éliane Cottin Gautier

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Voici la maison, où vécut Luc Bernero. Elle est laissée à l’abandon et fait pitié et c’est bien dommage. Notre ville qui lui doit beaucoup en notorièté pourrait la racheter pour la rénover et lui dédier un musée en son honneur.
Vous la trouverez au 9 rue Pasteur.
Photo 2023 : Ange Pasquini