Partagez sur votre page Facebook

Cours Fernande Peyre

Date de création
1953
Données du Répertoire
Au XVIII e siècle sa construction s’inscrit dans le projet de modification des voies du Comtat Venaissin voulu par le vice-légat pontifical, Grégoire Salviati (1760-1766), l’idée étant de créer des lieux de promenade pour les habitants d’une ville encore ceinturée de fortifications. Les travaux furent confiés à l’architecte l’islois Esprit Brun et financés par le légat. Trois rangées d’ormeaux vinrent terminer son aménagement en 1765. En 1766, un petit monument fut érigé à l’extrémité du cours. Son fronton met en avant trois cartouches dont l’un représente les armes de L’Isle.
Entre 1809 et 1811, il fut restauré. A l’extrémité orientale du cours, on érigea à cette occasion la « Pyramide », un obélisque, créé par l’ingénieur Reüss. En 1835, la promenade fut élargie et 304 platanes furent plantés en remplacement des ormeaux. Le cours prit en 1947 le nom de Fernande Peyre, en hommage à la résistante qu’elle fut.
Le cours Fernande Peyre, qui part du bassin de Bouïgas et va jusqu’au pont de Bonaventure, fait plus de 900 mètres de longueur et 25 mètres de largeur. Datant du milieu du XVIIIe siècle, c’est un « Site Inscrit » depuis 1979. Il incarne une liaison historique entre L’Isle et Carpentras.
Les platanes du XIXe siècle ont succombé en 2010 au chancre coloré et ont été remplacés par des micocouliers. Une grande souscription publique, « Un arbre pour mon cours » a été lancée en 2013 pour aider la Ville à financer ce projet. La démarche permettait aux habitants ou aux visiteurs de souscrire pour l’acquisition de micocouliers, plantés en quatre rangées lors de l’achèvement du cours. Chaque don a été symbolisé par un clou de voierie planté au pied de l’arbre.
Source : Les cours de l’Isle”- Insula Le patrimoine de l’Isle-sur-la-Sorgue
Anciennement
chemin de Bonaventure,
cours Salviati, (et même Salviaty),
cours de Bonaventure (pendant la révolution)
cours de la Pyramide (ou de l’obélisque, voir carte postale ancienne),
cours Edouard Daladier le 01-06-1939,
cours Salviati le 07-03-1940 (1D20 archives municipales).
Notes complémentaires
Sur Fernande Peyre,

Fernande Peyre est née à Castellet (Alpes de Hautes Provence ex Basses Alpes). Fille de Paul Peyre et Victorine Vellay. Elle est infirmière, engagée dans les Forces Françaises de l’Intérieur. Elle est célibataire et habite rue Joseph Vernet à Avignon. Elle décéde chez elle le 31-01-1944. Elle a fait l’objet le 10-02-1947 d’une citation pour services exceptionnels de guerre rendus au cours des opérations pour la libération du Vaucluse.
Sur le cours,
Ce n’était que le chemin de Notre-Dame de Bonaventure, chappelle qui se trouvait au bout du cours. Il a été agrandi, planté d’ormeaux et a pris le nom de cours Salviati en 1766. Grégroire Salviati était vice-légat d’Avignon de 1759 à 1766. En 1833 les ormeaux sont morts et leur bois est vendu. Ils sont remplacés en 1835 par 304 platanes de 3 métres de haut. En 1839 on ajoute des bancs qui donne une “fort belle” promenade.
Une pyramide surmontée d’une croix est installée au bout du cours, ce qui lui vaudra le nom familier toujours usité de cours de la pyramide. le monument est accompagné d’un autre édifice avec les armoiries de Clément XIII, de Salviati et de la ville, portant une plaque de marbre, comméorant cette première rénovation du cours. Pendant la révolution le cours a été appelé cours Bonaventure. Le marbre a été arraché et les écussons cassés.
Sur l’oratoire,
En 1854, l’abbé Jalat installe une statue de la vierge à l’entrée du cours. En 1904, les emblèmes religieux sont accusés de « porter atteinte aux libertés et froisser les sentiments des libres penseurs ». Par arrêté le Maire P. Monition les fait retirer.
En 1854, l’abbé Jalat installe une statue de la vierge à l’entrée du cours. En 1904, les emblèmes religieux sont accusés de « porter atteinte aux libertés et froisser les sentiments des libres penseurs ». Par arrêté le Maire P. Monition les fait retirer.
Près du même carrefour, un château d’eau a été construit et inauguré le 4/8/1912. Puis après sa démolition une école maternelle a pris sa pace, inaugurée en 1972.
Recherches : Eliane Cottin-Gautier
Un oratoire surmonté d’une statue de la Vierge marquait son entrée. Des suites de la loi de séparation de l’église et de l’état de 1905 cet oratoire fut détruit non sans quelques heurts entre gens du village. Il parait même que la Municipalité a dû faire appel à des travailleurs non résidents à l’Isle sur la Sorgue pour effectuer cette ingrate besogne. La statue fut récupérée et aujourd’hui elle a trouvé sa place dans la collégiale.
Bordée de 4 rangées de beaux platanes c’était un trés beau cours bien ombragé qui invitait à la promenade, malheureusement ces platanes atteints de la maladie du chancre coloré ont dû être abattus en 2010. C’est en 2013, que la ville et des bienfaiteurs ont lancé la réimplantation de micoucouliers plus résistants. Ceux-ci prennent de l’ampleur au fil des ans et si vous êtes attentifs remarquez au pied de chacun le clou de voierie en bronze qui marque symboliquement l’attachement de chaque bienfaiteur à son arbre.
Recherches : Ange Pasquini

Sur le monument Salviati,

C’est un mémorial d’architecture composite, orné de trois écussons dont un représente les armes de la ville de l’Isle, uu autre les armes pontificales, le troisème complétement dégradé, ne laisse deviner aucune figure.
Ce Mémorial porte plusieurs inscriptions latines; une seule est déchiffrable :
Insulance Urbis Oediles
et consules magnifce.
Anno MDCCLXVI.
Dans la partie inférieure du monument, il ne resste que l’emplacment d’une grande plaque ; peut-être portait-elle l’effigie du vice-légat Salviati, détruite à la Révolution.
Recherches : Luc Bernero 1941

Suivent qelques photographies anciennes et plus récentes de cette artère principale.

Print Friendly, PDF & Email

Comments

Cours Fernande Peyre — Un commentaire

  1. Fernande Peyre résistante, est enterrée au cimetière de l’Isle sur la Sorgue dans le caveau familial. La famille habite toujours dans ce cours illustre, qui a été retravaillé à cause maladie des “platanes”, mais en gardant l’esprit de ses anciens.
    Lui rendre hommage me semble respectueux, ne pas oublier cette époque troublée…

Répondre à Jean Claude Munoz Annuler la réponse

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire le pourriel. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

HTML tags allowed in your comment: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>