Partagez sur votre page Facebook
Rose Goudard était une figure emblématique de L’Isle-sur-la-Sorgue, bien que son nom soit moins connu du grand public. Née le 4 janvier 1870 à Cheval-Blanc, dans le Vaucluse, et décédée le 9 novembre 1951 à L’Isle-sur-la-Sorgue, à l’âge de 81 ans, elle a consacré sa vie au service des autres, en particulier aux enfants.
Faisant partie d’une famille de six enfants, Rose Goudard est issue d’un milieu modeste. Ses parents étaient épiciers, mais elle a réussi à poursuivre ses études et à devenir institutrice laïque. En 1891, elle est nommée sous-directrice de l’école maternelle de L’Isle-sur-la-Sorgue, où elle s’installe dans la maison qu’elle occupera jusqu’à la fin de sa vie, située au 19, rue de l’Arquet. Après son décès, la rue sera d’ailleurs rebaptisée en son honneur

Rose Goudard a consacré toute sa carrière à L’Isle-sur-la-Sorgue, à l’exception d’une brève période passée à Pernes et à Sarrians entre 1893 et 1898. Pendant trente et un ans, en tant que sous-directrice, puis directrice de l’école maternelle, elle a veillé sur les enfants de la ville, devenant ainsi une figure maternelle pour de nombreuses générations.
Cependant, ce n’est pas seulement pour son rôle dans l’éducation des jeunes L’Islois que Rose Goudard a été honorée par la ville. Elle s’est également distinguée par son implication dans les œuvres sociales. Tout au long de sa vie, elle a travaillé sans relâche pour le bien-être des autres, mettant l’accent sur le bien-être des enfants en particulier.
Rose Goudard n’a jamais contracté de mariage, consacrant toute son énergie et son temps aux autres. Sa dévotion envers les enfants et son dévouement envers la communauté lui ont valu une reconnaissance bien méritée.
La place qui porte son nom, la place Rose Goudard, est un témoignage de l’importance de son héritage dans la ville. Chaque dimanche et chaque jeudi, le marché de la ville s’y installe, rassemblant les habitants et perpétuant la tradition de convivialité et d’échange chère à Rose Goudard.
Ainsi, bien que Rose Goudard soit peut-être moins connue du grand public, elle demeure dans le cœur des habitants de L’Isle-sur-la-Sorgue comme une femme admirable, dévouée et aimante, qui a consacré sa vie à améliorer celle des autres, en particulier celle des enfants de sa chère ville.
 
Durant toute la guerre de 1914-1918, elle s’engagea activement dans ce que l’on appelait les œuvres de guerre, ces associations destinées à venir en aide aux combattants et à toutes les victimes du conflit : prisonniers, réfugiés, veuves… Son dévouement et sa générosité ne connaissaient pas de limites.
En 1931, elle fut même proposée à l’unanimité du Conseil Municipal pour recevoir la croix de Chevalier de la Légion d’honneur, une reconnaissance bien méritée pour ses actions en faveur de la communauté. Elle était devenue une figure respectée et admirée.
Par la suite, elle se consacra à l’aide et à l’accompagnement des pupilles de la Nation. Elle consacrait tout son temps libre aux œuvres caritatives, et son engagement personnel ne faiblit pas avec l’âge. À l’heure de la retraite, elle devint une figure incontournable de la ville, une référence en matière sociale.
On la voyait œuvrer au sein d’associations telles que “Les enfants à la mer”, “Goutte de lait“, “La Layette” et bien d’autres organismes qui, aujourd’hui disparus, apportèrent soutien et réconfort à un grand nombre de L’Islois, quel que soit leur âge et leur condition.
Sa fougue et sa détermination à aider les plus démunis ne faiblirent que très peu, même à l’approche de sa dernière heure. Au début de l’année 1951, elle adressa une lettre à la municipalité de L’Isle-sur-la-Sorgue pour annoncer que son état de santé ne lui permettait plus d’assumer ses fonctions au sein des œuvres sociales. Quelques mois plus tard, elle s’éteignit, laissant derrière elle un héritage d’amour et de dévouement.
En hommage à cette grande dame, la municipalité décida de rebaptiser la rue où elle avait vécu en son nom. Un geste symbolique pour rappeler son engagement sans faille envers sa communauté et son dévouement envers les plus vulnérables.
En 1963, plusieurs bâtiments, dont une école de filles désaffectée depuis quelques années, furent démolis afin de créer une nouvelle place. Lorsqu’il fallut trouver un nom pour cet espace, le choix s’imposa naturellement, et celui de Rose Goudard fut retenu, perpétuant ainsi la mémoire de cette femme au grand cœur qui avait consacré sa vie à aider son prochain.

L’histoire de cette femme engagée et pleine de convictions est empreinte de modestie. Malgré nos recherches approfondies, aucun portrait d’elle n’a pu être retrouvé. Son humilité était telle que même sur sa tombe, située dans l’allée B du cimetière ancien de L’Isle-sur-la-Sorgue, aucun nom n’est inscrit. Seul un bas-relief représentant les lettres entrelacées R et G évoque sa mémoire.
Ce choix témoigne de sa volonté de ne pas attirer l’attention sur sa personne, mais plutôt sur les valeurs qu’elle représentait et les actions qu’elle menait. Sa mémoire est ainsi honorée de manière discrète mais significative, laissant transparaître son dévouement et son engagement sans pour autant s’ériger en symbole personnel.
C’est dans cette discrétion que réside la force de son héritage, rappelant que l’importance n’est pas dans la notoriété individuelle, mais dans les actes et les changements concrets qu’elle a accomplis pour sa communauté. Son souvenir demeure vivant dans les cœurs de ceux qui ont bénéficié de son aide et de sa bienveillance, p

Cette biographie est largement inspirée des Chroniques de L’Isle-sur-Sorgue.
enrichies par les recherches biographiques réalisées par Eliane-Cottin-Gautier

Print Friendly, PDF & Email

Comments

Rose Goudard (1870-1951) — 3 commentaires

  1. 19 rue Rose Goudard
    La maison dans laquelle elle a habité vers la fin de sa vie était proche de son école, si elle existe encore elle a plutôt mal vieilli.

  2. Ta page est formidable mon ami,
    Je suis toujours à la recherche d’une photo de Melle Rose Goudard afin de compléter mes recherches. Tu as oublié de mentionner dans tes escapades comme tu dis, que Mlle Goudard était en tant que directrice d’école à Sarrians en 1895 et en 1896 à Pernes-les-fontaines.
    En 1929 retraitée, elle est nommée officier de l’Instruction publique et qu’elle a pu ainsi obtenir les palmes académiques d’Aix-Marseille.

  3. Enfant j’ai connu mademoiselle Goudard c’était une très gentille personne et j’en garde un très bon souvenir.

Répondre à Jacques Benet Annuler la réponse

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire le pourriel. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

HTML tags allowed in your comment: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>